Devenir coursier indépendant en 2025 : le guide complet

Le métier de coursier indépendant vous intéresse ? Courses urgentes, livraisons de repas ou de colis, le livreur est un maillon essentiel de notre économie. Pour exercer cette activité en toute légalité et sous le statut qui vous convient, suivez notre guide complet pour devenir coursier en micro-entreprise.

Le métier de coursier en micro-entreprise

Comme son nom l’indique, le coursier est en charge de réaliser des courses pour le compte d’un client. Généralement, il s’agit de plis, de colis ou de marchandises. Il doit alors garantir le transport de ces biens d’un point A (un expéditeur) à un point B (un destinataire).

Le coursier peut se déplacer avec différents types de véhicules, motorisés ou non : scooter, voiture, vélo, etc. On parle parfois de « coursier à vélo » lorsqu’il n’utilise pas d’engin à moteur.

Quelles sont les missions du coursier indépendant ?

Les missions et les conditions de travail du coursier varient beaucoup selon son mode de transport et la marchandise qu’il livre. Dans tous les cas, ce professionnel du transport devra :

• Récupérer la marchandise chez le client et contrôler la commande (le colis, le pli ou le repas)
• Définir le meilleur itinéraire pour garantir une livraison dans les délais les plus courts
• Procéder à la livraison au destinataire final
• Faire signer les documents de livraison (bons de commande, etc.) le cas échéant
• Assurer le suivi de la relation client
• Contrôler et entretenir son véhicule de transport : révisions, nettoyage, réparations, etc.

Le coursier indépendant peut également être amené à développer et gérer son portefeuille de clients.

Quelle formation pour devenir coursier ?

L’exercice du métier de coursier ne nécessite aucun diplôme obligatoire.

Toutefois, pour développer des compétences spécifiques et faciliter son insertion professionnelle, il est possible de suivre une formation diplômante.

Les formations diplômantes

Il existe plusieurs formations dans le domaine du transport et de la logistique :

• CAP conducteur livreur de marchandises
• Bac pro Organisation de transport de marchandises
• Bac pro Conducteur transport routier marchandises
• BTS Gestion des transports et logistique associée (GTLA)
• DUT Gestion logistique et transport (GLT)

La capacité de transport de marchandises

La capacité de transport de marchandises est une attestation obligatoire pour tout conducteur qui utilise un véhicule motorisé à 2, 3 ou 4 roues dont le poids maximal autorisé est inférieur à 3,5 tonnes.

Il existe deux types de capacités de transport de marchandises :

• La capacité de transport légère : pour les véhicules ayant un Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) de moins de 3,5 tonnes.
• La capacité de transport lourde : pour les véhicules ayant un PTAC supérieur à 3,5 tonnes.

Dans la plupart des cas, c’est bien de la capacité de transport légère dont vous aurez besoin pour exercer à votre compte. Pour l’obtenir, vous devez suivre une formation de 105 heures dans un centre agréé. Une fois cette formation terminée, vous passerez un examen final de 3 heures. Vous pourrez alors demander votre attestation à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

Devenir coursier : la réglementation

Le respect du Code de la route et de la sécurité

Le coursier à son compte, comme tout usager de la route, est tenu de respecter le Code de la route en vigueur. Le respect des limitations de vitesse, des règles de stationnement ou encore des équipements obligatoires pour son véhicule (éclairage, freins, etc.) est essentiel.

L’inscription au Registre National des Transporteurs

L’inscription au Registre National des Transporteurs est obligatoire pour tous les coursiers, sauf ceux utilisant exclusivement un vélo. Cette inscription vous permettra d’obtenir une licence de transport intérieur.

Pour pouvoir vous inscrire, vous devez remplir plusieurs conditions :

• La condition de capacité professionnelle : vous devez être titulaire de l’attestation de capacité professionnelle en transport routier de marchandises.
• La condition de capacité financière : vous devez disposer de capitaux propres d’un montant de 1 800€ pour le premier véhicule, puis 900€ pour chaque véhicule supplémentaire.
• La condition d’établissement : votre entreprise doit être domiciliée en France.
• La condition d’honorabilité professionnelle : vous ne devez pas avoir fait l’objet de condamnations pénales graves (interdiction d’exercer une profession commerciale ou industrielle, etc.).

Le choix du statut juridique

Pour devenir coursier indépendant, vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques :

• La micro-entreprise : un régime simplifié idéal pour débuter, avec des obligations comptables et fiscales allégées.
• L’entreprise individuelle (EI) : un statut où votre patrimoine personnel et professionnel sont confondus (sauf si vous optez pour l’EIRL).
• La société (EURL, SASU) : des formes juridiques plus complexes, mais qui permettent de protéger votre patrimoine personnel.

Le régime de la micro-entreprise est souvent privilégié par les coursiers indépendants qui débutent leur activité.

Quelles sont les qualités pour être un bon coursier ?

Pour être un coursier efficace et apprécié de vos clients, certaines qualités sont indispensables :

• Une excellente condition physique : pour supporter les longues journées et les conditions parfois difficiles (intempéries, charges lourdes).
• Un bon sens de l’orientation : pour optimiser vos trajets et respecter les délais.
• De la rigueur et de l’organisation : pour gérer vos commandes et vos documents de livraison.
• Un bon relationnel : pour interagir avec les clients et les destinataires.
• De la réactivité et de la ponctualité : des qualités essentielles dans le domaine de la livraison.

Comment devenir coursier indépendant : les étapes

Étape 1 : Choisir la micro-entreprise

Le régime de la micro-entreprise est le plus simple pour démarrer une activité de coursier. Voyons ses principaux avantages et inconvénients.

Avantages	Inconvénients
Création rapide et gratuite	Plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser
Obligations comptables allégées	Impossibilité de déduire ses charges professionnelles
Calcul des cotisations sociales sur le chiffre d’affaires encaissé	Couverture sociale moins protectrice qu’un salarié
Franchise en base de TVA (sous certains seuils)	Patrimoine personnel non protégé (sauf option pour l’EIRL)

Les démarches de création d’une micro-entreprise sont simples et peuvent être réalisées entièrement en ligne. Le Club Micro-Entreprise peut vous accompagner dans ces formalités.

Étape 2 : Domicilier son activité

La domiciliation de votre micro-entreprise correspond à son adresse administrative et professionnelle. Vous pouvez choisir de la domicilier :

• À votre adresse personnelle
• Dans un local commercial
• Auprès d’une société de domiciliation

Étape 3 : Déclarer sa micro-entreprise

La déclaration de début d’activité se fait en ligne via le guichet unique des formalités d’entreprises. Vous devrez fournir plusieurs informations :

• Vos informations personnelles (nom, prénom, adresse, etc.)
• La nature de votre activité (coursier, livraison)
• Le lieu d’exercice de votre activité
• Votre choix pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu (optionnel)

Une fois votre déclaration validée, vous recevrez votre numéro de SIRET sous quelques jours. Ce numéro est indispensable pour facturer vos clients.

Pour finaliser votre création, vous devrez également :

• Vous immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) car votre activité est commerciale.
• Vous inscrire au Registre National des Transporteurs (sauf si vous êtes coursier à vélo).

Étape 4 : Ouvrir un compte bancaire professionnel

Bien que le plan indépendant de 2022 ait supprimé l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié pour les micro-entrepreneurs, cela reste fortement recommandé.

Coursier indépendant : le récapitulatif

Catégorie	Information
Statut	Commercial
Code APE	5320Z – Autres activités de poste et de courrier
CFE compétent	Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI)
Plafond de chiffre d’affaires	77 700 €
Taux de cotisations sociales	21,2 % du CA
Imposition	Abattement de 50 % sur le CA

Le métier de coursier : vos questions fréquentes

Quel est le salaire d’un coursier ?

La rémunération d’un coursier indépendant varie en fonction de plusieurs facteurs : le nombre de livraisons effectuées, les tarifs pratiqués, la plateforme utilisée (si vous travaillez avec des plateformes comme Uber Eats, Deliveroo, etc.), et votre zone géographique. En moyenne, un coursier peut espérer un chiffre d’affaires mensuel brut allant de 1 500 € à plus de 3 000 € pour les plus actifs.

Comment trouver ses premiers clients pour un coursier indépendant ?

Pour trouver vos premiers clients, vous pouvez vous inscrire sur les plateformes de livraison populaires. Vous pouvez également démarcher directement les commerçants de votre ville (restaurants, fleuristes, commerces de proximité) pour leur proposer vos services. Créer un profil sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn et développer un petit site vitrine peut également vous aider à gagner en visibilité.

Quelles assurances pour un coursier à son compte ?

L’assurance est un point crucial. Vous devez obligatoirement souscrire une Assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro). Elle vous couvre en cas de dommages causés à des tiers dans le cadre de votre activité (par exemple, si vous endommagez une marchandise). Une assurance pour votre véhicule (scooter, voiture) adaptée à un usage professionnel est également indispensable. Enfin, une mutuelle santé et une prévoyance (pour vous couvrir en cas d’arrêt de travail) sont fortement recommandées.